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Lower Your Voice in the Room of Unlikeness
Silence dans le Salon de la Dissemblance
A solo exhibition by Jean-Baptiste Maitre at Gallery Martin van Zomeren, Hazenstraat 20, 1016 SP Amsterdam; www.martinvanzomeren.nl ; opening date: Saturday June 14th 2025, 5pm; exhibition date: 14th June to 14th July 2025.
The exhibition Lower Your Voice in the Room of Unlikeness - Silence dans le Salon de la Dissemblance by the french artist Jean-Baptiste Maitre (1978) presents a series of 14 portrait paintings alongside a single panoramic photograph. The paintings and the photograph together suggest a cast of characters poised for a play. They carry a sense of social decay that Maitre explores through painterly treatment of the faces and the use of oil paint applied “like makeup”, says the artist.
The title Lower Your Voice in the Room of Unlikeness is a reference to Saint Augustine’s idea of “unlikeness to truth,” which inspired Maitre to work on portraiture. It also alludes to Luis Buñuel’s film El Angel Exterminador in which a group of dinner guests find themselves trapped in a cursed living room, a scene that is depicted in the photograph on display.
This panoramic photograph brings together the painted portraits under a common sense of tragedy, as if all the figures in the paintings were also present in the living room. As Maitre concludes: ‘I see the viewers of the exhibition as figures among the very assembly they are looking at, completing the whole.’
FRANÇAIS - L’exposition Silence dans le Salon de la Dissemblance (Lower Your Voice in the Room of Unlikeness) de l’artiste français Jean-Baptiste Maitre (né en 1978) réunit une série de quatorze portraits peints accompagnée d’une unique photographie panoramique. Ensemble, les œuvres suggèrent une distribution de personnages comme en attente d’une pièce à jouer. Elles portent les marques d’une forme de délitement social que Maitre explore par le traitement pictural des visages et l’usage de la peinture à l’huile «appliquée comme du maquillage», selon ses propres mots.
Le titre Silence dans le Salon de la Dissemblance fait référence à la notion de " Région de la Dissemblance " chez saint Augustin, une idée qui a inspiré à Maitre son travail autour du portrait. Il renvoie également au film L’Ange exterminateur de Luis Buñuel, dans lequel un groupe d’invités se retrouve inexplicablement prisonnier d’un salon maudit — une scène évoquée dans la photographie présentée.
Cette photographie panoramique à pour fonction dans l'exposition de rassembler les personnages peints sous le même sentiment de tragédie, comme si toutes ces figures dans les tableaux se trouvaient également dans ce salon. Et Maitre de conclure : « Je considère les visiteurs de l’exposition comme des personnages parmi l’assemblée qu’ils regardent, venant ainsi compléter l’ensemble du groupe. »
part 1: Makeup
part 2: The Thinkers
part 3: Head in a Vase
part 4: The Archetypes
Addendum: Cut Through the Room of the Exterminating Angel
This digital stage allows him to study how the textures interact with the presence of each face. Only then does he return to the physical canvas, translating these impressions into layered, tactile brushwork of oil paint over the grisaille base.
"For each painting, I paint multiple portraits on top of one another, each covering the last," he explains. "Face after face, I work until the figure meant to emerge becomes obvious."
Photography
In addition to the series of paintings, the exhibition includes a large panoramic photograph titled Cut Through The Living Room of The Exterminating Angel.
This digitally constructed image recreates a continuous tracking shot from Luis Buñuel’s 1962 film El Ángel Exterminador. It captures the moment when dinner guests become cursed and trapped inside a living room.
Fascinated by this film, the artist aimed to reconstruct the pivotal sequence in which the curse takes hold—a slow, uninterrupted camera movement through the living room.
To do this, Maitre extracted every frame from the sequence, capturing all 24 images per second of the camera pan shot, and assembled them into a single panoramic composition. This large-scale photographic work shows the camera traveling shot into one expanded view, visually compressing time and space into a single perspective.
À propos du processus créatif de l’artiste
Peinture
Maitre commence par peindre ses sujets selon la technique de la grisaille — une méthode qui utilise des nuances de gris pour évoquer la sculpture. Fort de deux décennies d’expérience en tant que retoucheur beauté, l’artiste photographie ensuite ses peintures grisaille et les retravaille numériquement dans Photoshop. Il y ajoute des tons de peau et des textures picturales en prélevant des touches de pinceau issues de maîtres tels que Velázquez, Manet, Hals, Verspronck et Sargent.
Cette étape numérique lui permet d’étudier comment les textures interagissent avec la présence de chaque visage. Ce n’est qu’après cette exploration qu’il revient à la toile, traduisant ces impressions en une matière picturale superposée, appliquée à l’huile, sur sa base monochrome grisaille.
« Pour chaque tableau, je peins plusieurs portraits les uns sur les autres, chaque nouveau visage recouvrant le précédent, » explique-t-il. « Visage après visage, je travaille jusqu’à ce que la figure destinée à émerger s’impose d’elle-même. »
Photographie
En plus de la série de peintures, l’exposition présente une grande photographie panoramique intitulée Cut Through The Living Room of The Exterminating Angel.
Cette image, construite numériquement, reconstitue un long travelling du film El Ángel Exterminador de Luis Buñuel, sorti en 1962. Elle saisit l’instant où les invités d’un dîner se retrouvent maudits et prisonniers dans un salon.
Fasciné par ce film, l’artiste a cherché à recréer cette séquence clé où la malédiction s’installe — un lent mouvement de caméra ininterrompu à travers le salon.
Pour cela, Maitre a extrait chaque image de la séquence, capturant les 24 images par seconde du travelling, puis les a assemblées en une seule composition panoramique. Cette œuvre photographique de grande envergure condense ainsi le mouvement de la caméra en une vue étendue, comprimant visuellement le temps et l’espace en une seule perspective.
Liste des œuvres
Les peintures présentées dans l’exposition se répartissent en quatre groupes : Makeup, The Thinkers, Head in a Vase et The Archetypes.
Le premier groupe, Makeup, a donné naissance au projet. Inspiré par le concept de «dissemblance» de Saint Augustin — l’idée que l’humanité s’est éloignée de l’image de la vérité — Maitre explore le portrait, des bustes antiques aux figures contemporaines. À l’aide de coups de pinceau visibles, influencés par les « peintres à touches rapides » comme Velázquez, Frans Hals et Manet, ces œuvres traduisent une certaine tendance lie a notre époque, de fabriquer des images artificielles de nous-mêmes, interrogeant ce qu’il advient de la vérité lorsque nous façonnons sans cesse notre propre réalité.
Avec la série Les Penseurs, des portraits de Mao, Sartre et Robespierre reçoivent le même traitement pictural, dans lequel la peau devient très dense et texturée, explorant la manière dont la représentation du visage peut être associée à des positions politiques ou intellectuelles.
La tete dans le Vase, une peinture intermédiaire, place une tête à l’intérieur d’un vase suspendue dans les airs, comme lancée ou cherchant à s’échapper. Cette œuvre introduit le mouvement et la narration dans la série, un aspect que l’on retrouve plus spécifiquement dans la série suivante, Les Archetypes.
Composé de cinq tableaux, le groupe des Archetypes présente des figures construites a partir du torse, chacune adoptant une posture distincte. Tout en poursuivant le même traitement du visage, ces œuvres ajoutent costumes, objets et gestes simples: tel que tenir un masque, présenter des vases, parler au téléphone, poser pour une vidéo ou fumer dans un bar. Ensemble, ils esquissent des archétypes émergents — des figures qui évoquent des rôles sociaux. Chaque élément visuel contribue à cette impression : la touche picturale des visages sert d’indice psychologique ; les costumes suggèrent une époque ou un contexte social ; les objets indiquent une fonction ; et les gestes offrent des codes comportementaux subtils. Parce que ces éléments restent discrets ou ambigus, les rôles qu’ils suggèrent demeurent volontairement ouverts à l’interprétation.
Lower Your Voice in the Room of Unlikeness - Silence dans le Salon de la Dissemblance
A solo exhibition by Jean-Baptiste Maitre at Gallery Martin van Zomeren, Hazenstraat 20, 1016 SP Amsterdam; www.martinvanzomeren.nl ; opening date: Saturday June 14th 2025, 5pm; exhibition date: 14th June to 14th July 2025.
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The exhibition Lower Your Voice in the Room of Unlikeness - Silence dans le Salon de la Dissemblance by the french artist Jean-Baptiste Maitre (1978) presents a series of 14 portrait paintings alongside a single panoramic photograph. The paintings and the photograph together suggest a cast of characters poised for a play. They carry a sense of social decay that Maitre explores through painterly treatment of the faces and the use of oil paint applied “like makeup”, says the artist.
The title Lower Your Voice in the Room of Unlikeness is a reference to Saint Augustine’s idea of “unlikeness to truth,” which inspired Maitre to work on portraiture. It also alludes to Luis Buñuel’s film El Angel Exterminador in which a group of dinner guests find themselves trapped in a cursed living room, a scene that is depicted in the photograph on display.
This panoramic photograph brings together the painted portraits under a common sense of tragedy, as if all the figures in the paintings were also present in the living room. As Maitre concludes: ‘I see the viewers of the exhibition as figures among the very assembly they are looking at, completing the whole.’
part 1: Makeup
part 2: The Thinkers
part 3: Head in a Vase
part 4: The Archetypes
Addendum: Cut Through the Room of the Exterminating Angel
This digital stage allows him to study how the textures interact with the presence of each face. Only then does he return to the physical canvas, translating these impressions into layered, tactile brushwork of oil paint over the grisaille base.
"For each painting, I paint multiple portraits on top of one another, each covering the last," he explains. "Face after face, I work until the figure meant to emerge becomes obvious."
Photography
In addition to the series of paintings, the exhibition includes a large panoramic photograph titled Cut Through The Living Room of The Exterminating Angel.
This digitally constructed image recreates a continuous tracking shot from Luis Buñuel’s 1962 film El Ángel Exterminador. It captures the moment when dinner guests become cursed and trapped inside a living room.
Fascinated by this film, the artist aimed to reconstruct the pivotal sequence in which the curse takes hold—a slow, uninterrupted camera movement through the living room.
To do this, Maitre extracted every frame from the sequence, capturing all 24 images per second of the camera pan shot, and assembled them into a single panoramic composition. This large-scale photographic work shows the camera traveling shot into one expanded view, visually compressing time and space into a single perspective.